lundi 2 septembre 2013

Sortie VEM - Eté 2013

C’est à une soixantaine de kilomètres de Dijon, du côté d’Alise Sainte Reine que s’est déroulée la sortie annuelle de l’association « Vivre Ensemble à Marsannay La Côte ».
En ce magnifique dimanche 1er septembre 2013, la commission Loisirs de VEM a préparé une journée de détente, de culture et de découverte du patrimoine.

Le soleil est de la partie en ce début de matinée dominicale, les membres de la l’association inscrits à la sortie se répartissent dans plusieurs véhicules au départ de Marsannay La Côte pour se retrouver sur le site des fouilles archéologiques d’Alesia à côté de la ville d’Alise Sainte Reine.

Le mont Auxois et la cité gallo-romaine d’Alésia






Alesia est située sur le Mont Auxois qui domine la plaine des Laumes. Le mont Auxois est un plateau calcaire naturellement protégé par des falaises dont la présence humaine est attestée depuis le Néolithique. 
Les fouilles archéologiques menées depuis le milieu du XIXe siècle ont permis une bonne connaissance des installations humaines au cours des siècles sur cette commune d’Alise-Sainte-Reine.

Les adhérents VEM ont pu, en compagnie d'un médiateur culturel, parcourir les vestiges de la ville gallo-romaine d'Alésia et imaginer la vie de ses habitants au rythme des explications passionnantes de leur guide. Nous avons pu admirer les emplacements des temples, basilique, théâtre et autres demeures donnant sur le forum… 
Les fouilles ont mis au jour un monument d'Ucuetis (dieu celtique de la métallurgie) avec une cour bordée de portiques et une salle souterraine creusée dans la roche (ancien siège et sans doute lieu de culte de la corporation des bronziers et des forgerons)



Tout autour du mont Auxois, la découverte du plus grand arsenal militaire antique retrouvé en Europe et les vestiges de fortifications romaines sont quelques-uns des éléments de la démonstration scientifique qui a conduit à l’identification de l’endroit comme celui du siège d’Alésia en 52 av JC opposant Vercingétorix a Jules César.

Le siège d'Alésia, bataille décisive de la guerre des gaules, voit s'affronter plus de 10 légions (environ 60 000 soldats) de l'armée romaine de Jules César et près de 80 000 Gaulois, assiégés dans l’oppidum avec Vercingétorix, ainsi que plus de 200 000 guerriers des peuples gaulois venus leur porter secours.

La victoire de César marque le début de la Gaule romaine et du peuple gallo-romain.



Le Muséo-parc d’Alésia

Après un déjeuner dans le style du lieu, chargé d’histoire, l’après-midi s’est déroulée dans et autour du Muséo parc d’Alésia : « …A l’intérieur du musée, différentes thématiques sont développées selon une scénographie combinant objets issus des fouilles archéologiques, reconstitutions d’armes, diaporama, maquettes, sculptures, productions audiovisuelles, bornes interactives : vous découvrez, ainsi, l’histoire du site, l’année 52 avant J.C., César et la République, la conquête de la Gaule, le mythe de Vercingétorix et des Gaulois, les recherches archéologiques sur la localisation d'Alésia...

Portés par une scénographie qui vous plonge au cœur du siège et de la bataille finale, vous vivez une expérience au cours de laquelle vous allez comprendre l'histoire de ce site, apprendre à regarder les signes dans le paysage mais aussi partager un lieu, un moment, un récit. Interpréter, c'est aussi déchiffrer les photographies que l'archéologie aérienne nous donne et les indices plus ou moins bien conservés que livre l’archéologie.

Une fois sortis du Centre d'interprétation, vous êtes invités à vous rendre jusqu’à la reconstitution de deux segments des lignes d’investissement romaines. Ces lignes sont appelées contrevallation (ligne qui bloque les Gaulois sur l'oppidum) et circonvallation (ligne de fortifications qui protège les Romains d’une attaque extérieure) .
Uniques en France, les reconstitutions des fortifications romaines ont été restituées grandeur nature. Proches de l'emplacement archéologique attesté des anciennes lignes césariennes, elles sont recréées à l'identique sur une longueur d'une centaine de mètres et une profondeur de 150 mètres, de quoi s'imaginer l'ampleur des lignes fortifiées de 15 et 21 kilomètres ! De terre et de bois, ces deux segments offrent une vision détaillée du dispositif : fossés, tours, élévations, cippi et autres pièges romains.


Cette évocation est complétée par une reproduction grandeur nature et fonctionnelle d’une catapulte et d’un scorpio, les deux machines de guerre attestées pendant le siège.
Des animations permettent d’évoquer la vie à l'intérieur des deux lignes au cours du siège de 52 avant J.-C… »